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Vie professionnelle

L’intégration professionnelle des personnes avec autisme est possible. Un cadre adapté et – quand c’est nécessaire – un accompagnement vous permettront de vous épanouir dans le travail et de vous intégrer dans une équipe.

La vie professionnelle joue un rôle central dans la qualité de vie de tous les adultes, avec autisme ou non. Travailler permet de relever des défis, de progresser, de mettre à profit ses compétences. Prendre du plaisir dans une activité et réussir renforcent l’estime de soi et donnent le sentiment d’être utile. Cela a des répercussions sur la perception de soi-même.

Mais travailler, c’est aussi et surtout un moyen d’acquérir une certaine autonomie, sociale et financière, par rapport à vos parents et à votre famille. Vous pourrez aussi nouer des liens avec d’autres personnes et développer de nouvelles relations.

À chacun son parcours professionnel

Une personne avec autisme peut en théorie travailler dans tous les secteurs d’activité. De nombreux adultes avec autisme ont même des capacités supérieures à la moyenne dans certains domaines spécifiques et des compétences précieuses pour les entreprises.

L’intégration dans le monde professionnel dépend toutefois des troubles et de l’intensité des déficits de chaque personne : il faut envisager la vie professionnelle comme un parcours personnalisé. Les personnes avec autisme qui ont un déficit intellectuel et/ou des handicaps associés mettront leurs compétences à profit dans des contextes professionnels spécifiques ou adaptés. Les personnes avec autisme sans déficit intellectuel de haut, voire de très haut niveau, s’intègrent souvent plus facilement et ont des compétences parfois très recherchées par des entreprises « ordinaires ».

Des compétences et des atouts à valoriser

Si votre mission correspond à vos centres d’intérêt et si le cadre de travail respecte vos particularités, vous pourrez déployer pleinement vos capacités et vous épanouir. D’ailleurs, vos compétences, parfois exceptionnelles, méritent d’être valorisées. N’hésitez pas à les mettre en avant quand vous postulez à des emplois :

  • Un grand respect des règles quand elles sont claires et bien définies. Vous êtes probablement fiable, ponctuelle, sincère et loyal.
  • Une forte implication. Vous avez une connaissance encyclopédique sur les sujets qui vous intéressent. Si votre travail est lié à ces sujets, vous serez sûrement un collègue enthousiaste et perfectionniste.
  • Un sens de l’observation et du détail important. L’autisme va souvent de pair avec un grand sens du détail. Vous avez peut-être une forte capacité à détecter très vite des erreurs, des anomalies ou des bugs dans une suite logique. C’est très utile sur une chaîne de production par exemple.
  • Un raisonnement et un esprit logique. Ces qualités sont particulièrement précieuses dans des domaines comme les sciences, l’informatique ou l’ingénierie.

Parler de mon autisme sur mon lieu de travail

Parler ou non de votre autisme à votre employeur et à vos collègues est votre choix. Si vous avez besoin d’adapter votre poste de travail ou votre bureau, il peut être utile et nécessaire d’en parler. S’il n’y a pas de problème ou que vous n’en ressentez pas le besoin, rien ne vous y oblige.

Préparer un entretien d’embauche

Le plus souvent, l’intégration dans une entreprise commence par un entretien d’embauche. Si vous n’êtes pas à l’aise avec l’idée d’avoir une conversation en tête à tête avec votre futur employeur ou responsable, dites-vous que l’entretien d’embauche est un exercice codifié. Les questions ont souvent des réponses types attendues. N’hésitez pas à préparer vos réponses et à vous entraîner avec vos proches.

Demander l’adaptation de son cadre de travail

Si vous êtes recruté dans une entreprise « ordinaire », il est important de demander l’adaptation de votre poste de travail à vos spécificités (sensorielles, troubles des apprentissages, etc.) si vous en avez besoin. Voici quelques exemples d’aménagements simples que peut faire votre entreprise :

  • Aménager votre bureau dans un espace isolé des sources qui vous gênent (bruit, éclairage, odeurs, etc.).
  • Vous autoriser l’utilisation d’un casque antibruit.
  • Vous permettre de faire du télétravail.
  • Organiser vos tâches avec des consignes très claires.

Parler de votre autisme à vos collègues

Malgré vos qualités, vous pouvez parfois paraître trop franc et votre façon de parler peut être trop directe. Si vous le souhaitez, vous pouvez sensibiliser vos (futurs) collègues aux spécificités de l’autisme et leur annoncer vos particularités : cela évitera les malentendus et favorisera une bonne entente au travail. Expliquer vos spécificités aux personnes que vous croisez quotidiennement peut aussi les aider à s’adapter. Par exemple, si vous ne supportez pas qu’on vous touche, le dire à vos collègues pourra éviter qu’ils le fassent. Seul ou avec une personne qui vous connaît bien, vous pouvez aussi présenter l’autisme lors d’une petite réunion ou d’un déjeuner.

Dispositifs de soutien à l’emploi des personnes avec autisme en Algérie

L’insertion des personnes handicapées (dont les personnes avec autisme font partie dans les textes législatifs) dans la vie professionnelle constitue un objectif important de la stratégie du secteur de la Solidarité nationale. Concrètement, cela se traduit par la mise en place de textes législatifs et réglementaires.

Le décret exécutif n° 14-214 du 30 juillet 2014 a fixé les modalités inhérentes à la réservation des postes de travail, à la détermination de la contribution financière et à l’octroi de subventions pour l’aménagement et l’équipement des postes de travail pour les personnes handicapées. Il est promulgué en application des dispositions des articles 27 et 28 de la loi n° 02-09 du 8 mai 2002 relative à la protection et à la promotion des personnes handicapées. Ce décret porte sur trois axes majeurs liés aux modalités :

  • de mise en œuvre de l’obligation, à la charge des employeurs, de consacrer au moins 1 % des postes de travail au profit des personnes handicapées ;
  • de versement de la contribution financière par l’employeur qui n’honore pas l’obligation de réservation d’au moins 1 % des postes de travail au profit des personnes handicapées, dans le fonds spécial de Solidarité nationale ;
  • d’octroi de subventions au titre de l’aménagement et de l’équipement des postes de travail au profit des personnes handicapées.
Consulter le Guide d’emploi des personnes handicapées

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