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Quelle prise en charge ?

Certaines personnes avec autisme sont autonomes, d’autres auront besoin d’une prise en charge et d’un accompagnement toute leur vie. L’objectif : favoriser le développement, éviter les surhandicaps et créer les conditions du bien-être pour la personne et sa famille.

Toute prise en charge doit être personnalisée et multidimensionnelle. Elle agit sur l’ensemble des manifestations des troubles du spectre de l’autisme. Elle implique de nombreux acteurs : la famille et les proches, des professionnels libéraux, des établissements médico-psychosociaux, mais aussi l’environnement éducatif et/ou professionnel de la personne. La prise en charge n’est pas une solution miracle qui va « guérir » l’autisme. En revanche, elle permet d’améliorer le fonctionnement social, la communication verbale et non verbale et favorise les apprentissages à moyen et long terme.

Suivi médical des enfants avec autisme

Comme tout enfant, un enfant autiste a besoin d’un suivi médical : suivi de la croissance, calendrier de vaccination, prise en charge des maladies, etc. Les parents et les accompagnants doivent être particulièrement vigilants dans le cas où l’enfant n’est pas scolarisé et n’a pas accès aux services de santé scolaire.

Après le diagnostic, qui fait quoi ?

Le pédopsychiatre qui coordonne le parcours de votre enfant reste la personne centrale qui pourra répondre à toutes vos questions. Il va vous orienter vers tous les acteurs de la prise en charge et vous fournir les premières clés pour accompagner votre enfant au quotidien.

Autisme Algerie Motion Visuel 6

Les interventions comportementales et développementales recommandées

En conditions aménagées (à domicile ou en structure) et avec des séances répétées (individuelles ou en groupe), les interventions comportementales et développementales aident l’enfant à développer ses compétences et à s’ouvrir aux autres. Elles permettent aussi d’améliorer la qualité de vie de toute la famille. Elles limitent l’apparition d’autres manifestations des déficits. Plusieurs interventions sont recommandées par les autorités de santé. Ces méthodes sont prescrites et mises en place par des professionnels habilités à les pratiquer :

  • l’ABA (Applied Behaviour Analysis) préconise l’application des lois scientifiques de l’apprentissage afin de créer ou de modifier les comportements ;
  • la TED (thérapie d’échange et de développement) met en place des séances de jeu où le plaisir partagé est recherché. Le but est de développer des fonctions de base permettant de faire émerger la communication sociale ;
  • le programme TEACCH (Treatment and Education of Autistic and Communication Handicapped Children) repose sur l’organisation d’un environnement structuré avec l’utilisation de supports visuels (photos, dessins, pictogrammes) utilisés pour faciliter le repérage dans le temps, comme support à la communication, et pour faciliter la réalisation des activités ;
  • l’intervention précoce de Denver vise à développer la communication verbale et non verbale, l’imitation, l’attention, le partage, grâce à des activités ludiques auxquelles participent les parents, en utilisant les techniques issues de l’analyse appliquée du comportement (ABA).

Les approches spécifiques

  • Le bilan et la rééducation orthophoniques permettent d’évaluer et de travailler sur les capacités de communication verbale et non verbale.
  • Le bilan psychomoteur et la rééducation physique permettent d’évaluer et de développer les capacités de motricité (équilibre, coordination des gestes, etc.), les aspects sensoriels (hypo ou hypersensibilité aux stimuli) et les interactions sociales.
  • Le bilan et la prise en charge psychologiques permettent de mieux comprendre et développer les capacités cognitives de l’enfant (perception, émotions, compréhension d’une situation complexe…).

Ces interventions sont à mettre en place au plus tôt, dès le début du diagnostic. Quel que soit l’âge de la personne avec autisme, elles peuvent avoir des effets positifs et bénéfiques pour son bien-être et celui de son entourage.

Actuellement, il n’y a pas de traitement médical curatif

La prescription de psychotropes ne peut être faite qu’en seconde intention, face à des troubles du comportement sévères et résistants à l’ensemble des prises en charge. Chez l’enfant, les prescriptions se font le plus souvent dans le cadre des pathologies associées (troubles du sommeil, épilepsie…) et ne doivent, en aucun cas, être présentées comme un « traitement contre l’autisme ».

Favoriser l’intégration sociale

C’est intégré en milieu éducatif ordinaire que l’enfant avec autisme se développera le mieux. Il est préférable de favoriser son entrée dès le plus jeune âge en crèche ou en structure préscolaire sauf en cas de déficit intellectuel sévère. Il peut être nécessaire de préparer le personnel à accueillir les enfants avec autisme. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les pages :

L’intégration et la socialisation d’un enfant autiste se font aussi par le biais des loisirs et des activités sportives. Pour les adultes avec autisme, l’accent doit être mis sur leur intégration dans le milieu professionnel.

Pour en savoir plus, vous pouvez également consulter cette page à destination des professionnels. Elle leur donne des conseils pour bien accueillir une personne avec autisme dans un groupe, notamment à l’école, ou dans une entreprise.

Bénéficier d’un accompagnement social

Une fois que l’autisme de votre enfant a été diagnostiqué, vous avez droit à des aides et à des accompagnements dédiés. Vous pouvez aussi vous rapprocher des associations de parents qui pourront vous renseigner.

En savoir plus

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Retrouvez toutes les réponses aux questions que vous vous posez sur l’autisme dans la foire aux questions (FAQ).

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