Annuaire

Le repérage des premiers signes avant le diagnostic

Les premiers signes de l’autisme se manifestent le plus souvent chez l’enfant avant ses trois ans. Certains signes spécifiques permettent ainsi d’alerter parents et professionnels de première ligne.

Les personnes qui connaissent le mieux l’enfant seront les premières à détecter les premiers signes. La famille et le personnel scolaire ou éducatif peuvent signaler d’éventuels comportements atypiques.

Les parents qui ont des inquiétudes doivent rapidement en parler avec le pédiatre ou le professionnel de santé qui suit l’enfant. Les professionnels de première ligne (médecin généraliste, pédiatre, sage-femme, infirmier) formés à la détection des troubles du développement pourront orienter les parents vers des pédopsychiatres et psychiatres pour un diagnostic.

Le rôle des professionnels

L’alerte n’est pas un diagnostic

Seuls des professionnels formés, principalement les pédopsychiatres et psychiatres, sont habilités à poser le diagnostic. Ils s’entourent dès que possible d’équipes pluridisciplinaires. Les listes de signes présentées sur ce site ne sont pas exhaustives. Leur but est d’éclairer un premier repérage, en lien avec votre médecin. Il pourra alors demander un examen clinique approfondi. Seul cet examen validera – ou non – les soupçons de trouble du spectre de l’autisme.

Pour les enfants de 0 à 6 mois

Au plus jeune âge, les signes à surveiller sont l’absence de babillage, des anomalies de tonus (bébé raide ou, au contraire, mou) et un comportement général différent des autres (trop calme ou trop excité).

Aux alentours de 6 mois, un bébé peut présenter un déficit des interactions sociales lorsqu’il ne tend pas les bras vers ses parents pour être porté et semble ignorer les personnes qui s’occupent de lui.

De 6 à 12 mois

Un enfant avec autisme ne réagit pas toujours à son prénom, manifeste peu d’intérêt pour les autres, est peu sensible à son environnement immédiat et semblera plutôt pensif. Il peut aussi éviter de croiser le regard de l’autre.

Au niveau moteur, l’enfant avec autisme a des gestes répétés. Il peut avoir un rapport différent avec les objets de son entourage : il préfère fixer ce qui tourne, ou a tendance à aligner ses jouets.

Les premiers signes liés à des troubles de la perception de l’environnement peuvent également apparaître entre 6 et 12 mois : l’enfant sera dérangé par les sons, le toucher, la luminosité.

De 12 à 24 mois

Entre 1 et 2 ans, le retard dans l’acquisition du langage doit alerter les parents et les personnes qui s’occupent de l’enfant : peu ou pas de vocalisations, des mots qui manquent de sens, un rythme et un ton inadaptés. L’enfant avec autisme ne va pas s’ouvrir davantage aux personnes de son entourage comme les autres enfants qui grandissent : il ne va pas chercher l’adulte, ne réagit pas spécifiquement lorsqu’on l’appelle, et continue à éviter le regard. Les mouvements inhabituels du corps (balancements, battements rapides des mains) déjà apparus se poursuivent, voire se renforcent. L’enfant manifeste de plus en plus une aversion pour le changement et est fortement perturbé par des modifications de sa routine, comme un trajet différent pour aller se promener ou la proposition d’un nouveau jouet.

Pour les enfants de plus de 2 ans

L’interaction avec les autres enfants devient souvent difficile à cet âge, l’enfant avec autisme peut être craintif ou maladroit dans ses échanges. Les troubles du langage peuvent se manifester par une tendance à répéter ce qu’on lui dit ou ce qu’il entend : c’est l’écholalie. L’enfant peut inverser les pronoms : il utilise par exemple systématiquement « tu » à la place de « je ». Ses intérêts, notamment alimentaires, sont limités et il réagit de plus en plus fortement aux changements de routine.

Un repérage plus difficile chez les filles

Le trouble du spectre de l’autisme est souvent sous-diagnostiqué chez une fille car elle dispose souvent d’une meilleure capacité d’adaptation qu’un garçon. Son handicap sera « camouflé » et elle sera davantage perçue comme sage et timide plutôt qu’ayant des déficits des interactions sociales et de la communication.

L’importance d’un diagnostic précoce

Signalez rapidement vos inquiétudes à votre pédiatre pour les faire vérifier. Un diagnostic précoce permet une prise en charge adaptée, personnalisée et coordonnée entre différents professionnels spécialisés. Accompagner l’enfant dès que possible permet aussi de réduire les surhandicaps liés à l’autisme. Cela favorisera le développement et les apprentissages de votre enfant.

Vous avez une question ?

Retrouvez toutes les réponses aux questions que vous vous posez sur l’autisme dans la foire aux questions (FAQ).

Accéder à la foire aux questions