Il n’y a pas de différence entre autisme et trouble du spectre de l’autisme (ou TSA). Ces deux appellations définissent la même chose. « Trouble du spectre de l’autisme » est toutefois plus juste car elle souligne que toutes les personnes avec autisme ne développent pas les mêmes caractéristiques de la même façon, ni avec la même intensité, chacune se situant donc à un endroit particulier du spectre. Pour en savoir plus sur ce qu’est l’autisme, rendez-vous sur la page Qu’est-ce que l’autisme.
Les comportements d’une personne avec autisme peuvent parfois dérouter et les échanges peuvent apparaître plus compliqués. Mais en comprenant son fonctionnement et ses ressentis, on peut plus facilement en tenir compte et y répondre de façon adaptée. La page Comprendre une personne avec autisme pourra vous y aider. Si vous êtes en couple avec une personne avec autisme, des informations plus spécifiques sont disponibles sur la page Vie affective et familiale. Pour aller plus loin, vous pouvez également trouver des conseils au sein de la page Faciliter et organiser le quotidien. La personne avec autisme peut aussi éventuellement vous expliquer certaines de ses spécificités (capacités, difficultés, sensibilités, besoins). Avec bienveillance, n’hésitez pas à lui en parler ou à solliciter ses parents ou les personnes qui vivent avec elle.
À l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement médical spécifique pouvant guérir l’autisme. Mais une prise en charge adaptée, personnalisée et coordonnée favorise le développement de la personne avec autisme, réduit les surhandicaps et améliore sa qualité de vie et son insertion sociale. Grâce aux préconisations éducatives, au moins la moitié des personnes avec autisme réussissent à construire une vie sociale. Pour en savoir plus sur la prise en charge, cliquez-ici.
Les parents qui constatent d’éventuels comportements atypiques ou retards de développement chez leur enfant doivent rapidement en parler avec le pédiatre ou le professionnel de santé qui suit l’enfant. Les professionnels de première ligne (médecin généraliste, pédiatre, sage-femme, infirmier) formés à la détection des troubles du développement pourront vous orienter vers un pédopsychiatre pour un diagnostic. Pour en savoir plus sur le repérage des premiers signes d’autisme, cliquez ici.
Certaines formes d’autisme ne sont pas repérées durant l’enfance ou l’adolescence et s’avèrent toutefois bien présentes à l’âge adulte. Elles peuvent se manifester par des difficultés à nouer des relations, à comprendre les intentions de vos interlocuteurs, par une hypersensibilité sensorielle, des intérêts restreints, des angoisses, des dépressions… Pour en savoir plus sur ces formes d’autisme parfois moins détectables, vous pouvez lire l’article sur l’autisme de haut niveau et le syndrome d’Asperger. Si vous pensez posséder les caractéristiques décrites, n’hésitez pas à en parler à votre médecin traitant qui vous orientera vers un parcours de diagnostic coordonné par un psychiatre formé. Dans le cas d’un autisme, une prise en charge adaptée pourra vous permettre d’améliorer votre qualité de vie et votre insertion sociale.
L’autisme n’est pas forcément associé à une déficience intellectuelle. Il existe en effet plusieurs formes d’autisme. L’autisme de haut niveau et le syndrome d’Asperger sont par exemple caractérisés par une intelligence normale voire supérieure. Par ailleurs, de nombreuses personnes avec autisme possèdent des compétences exceptionnelles malgré leurs handicaps. Elles ont par exemple une très grande mémoire, un sens de l’observation très développé ou un don pour les mathématiques ou la musique.
L’autisme est une pathologie complexe et multifactorielle, mais le rôle des facteurs génétiques y est considérable (80 à 90%). De nombreuses études ont montré que lorsqu’un enfant était autiste, son jumeau l’était aussi dans 98 % des cas s’il s’agissait d’un jumeau monozygote et dans environ 50 % s’il était jumeau dizygote. Selon une étude menée par des chercheurs du King College de Londres, les enfants ayant une sœur ou un frère avec autisme sont 10,3 fois plus susceptibles de développer un autisme, et 2,9 à 3,3 fois plus s’ils ont un demi-frère ou une demi-sœur avec autisme. Ceci nous montre bien l’importance de l’hérédité génétique mais également l’existence d’autres facteurs inconnus jouant un rôle dans le développement du trouble du spectre de l’autisme. Pour en savoir plus sur les causes de l’autisme, vous pouvez consulter la page Où en est la recherche ou approfondir le sujet grâce à ce contenu plus scientifique à destination des professionnels.
Il n’existe pas une cause de l’autisme mais plusieurs facteurs de risque, principalement génétiques et environnementaux. Les causes exactes de l’autisme sont d’ailleurs encore inconnues et plusieurs pistes de recherche sont explorées. Mais une chose est certaine : ni l’éducation, ni le mode d’interaction parents-enfant, ni les écrans ne sont des causes de l’autisme. Aucune étude n’a non plus établi de lien entre les vaccins et l’autisme, et les plus récentes ont même conclu que les données conduisaient à rejeter l’hypothèse.
En fait, l’autisme est le résultat de nombreux facteurs de risque de poids variables, cumulés, et qui atteignent un seuil de perturbation du développement décelable cliniquement. Certains facteurs de risque ont un impact beaucoup plus fort comme la prédisposition génétique ou la prise de médicaments comme le Valproate de sodium (Dépakine) durant la grossesse. Pour aller plus loin, vous pouvez consulter la page Où en est la recherche ou approfondir le sujet grâce à ce contenu plus scientifique à destination des professionnels.
À ce jour, aucune des études épidémiologiques n’a réussi à établir de lien entre l’autisme et les vaccins. Les plus récentes ont même conclu que les données conduisaient à rejeter l’hypothèse. En effet, on a constaté que le risque d’autisme est le même chez les enfants qui ont été vaccinés avec le vaccin ROR avant qu’apparaisse l’autisme que chez ceux dont le diagnostic a été posé avant qu’ils soient vaccinés. L’âge au moment de l’apparition des premiers troubles du comportement (19-20 mois) est aussi exactement le même chez les enfants déjà vaccinés avec le ROR que chez ceux qui ne le sont pas encore. Enfin, il y a autant d’enfants chez lesquels le diagnostic d’autisme est posé juste avant une vaccination ROR que juste après cette vaccination. Pour en savoir plus sur les causes de l’autisme, vous pouvez consulter la page Où en est la recherche ou approfondir le sujet grâce à ce contenu plus scientifique à destination des professionnels.
Avant tout, rappelons qu’il n’existe pas une seule cause de l’autisme : l’autisme est le résultat de plusieurs facteurs qui, une fois cumulés, entrainent une perturbation décelable du développement. L’état psychologique de la mère soumise à un stress de longue durée peut faire partie des facteurs. Cela expose le fœtus à des niveaux élevés de cortisol car l’axe HPA (hypothalamo-hypophyso-surrénalien) de la mère est interrompu, les stéroïdes surrénaliens dont le cortisol sont amplifiés et la perméabilité placentaire à ces hormones est augmentée. Par conséquent, la programmation du développement fœtal (via l’épi génome) serait fortement affectée et, en interrompant le système de réponse au stress fœtal, la voie à différentes déficiences physiques et mentales, y compris l’autisme, serait ouverte. Pour en savoir plus sur les causes de l’autisme, vous pouvez consulter la page Où en est la recherche ou approfondir le sujet grâce à ce contenu plus scientifique à destination des professionnels.